Stop Golfech, le combattant historique de la cause antinucléaire autour de la centrale de Golfech.

Dès 1986 la Coordination Stop Golfech rassemblera des milliers d’opposants à la centrale. Cependant le mouvement ne sera pas assez puissant pour freiner ce monstre financier, industriel, syndical et politique, pour stopper l’entrée en divergence (démarrage de la réaction en chaîne dans le cœur) du premier réacteur le 24 avril 1990. Démarrage signé par un gouvernement socialiste et un ministère de l’Environnement tenu par un “antinucléaire” futur président de Génération Ecologie. Le second réacteur divergera le 19 mai.
Pourtant 1986 c’est l’année de la catastrophe de Tchernobyl en Ukraine et de ses conséquences dramatiques sans frontière.

Du 10 au 14 juin 1989 c’est l’Occupation d’une des tours de refroidissement de la centrale de Golfech.
Au cours d’un rassemblement les 10 et 11 juin se déroule un séminaire de réflexion sur le nucléaire, autour du lac de Saint-Nicolas-de-la-Grave, avec films, débats, forums, prises de parole. Le 10 à 2 heures du matin commence l’opération “Stop-Golfech” qui donna une autre dimension aux festivités.

Armés de leur seule conviction, des membres du Collectif paix et de VSDNG, enjambent le barbelé, esquivent les vigiles et grimpent les 2 793 barreaux de l’échelle qui aboutit au sommet des 178 mètres d’une tour de la centrale.
L’occupation durera 5 jours, sous un soleil magnifique, EDF assoiffant les occupants. Dès les premières heures les médias s’emparent de l’événement. C’est la réussite totale. EDF dépose une plainte en référé pour violation de domicile ; mais la situation délicate rend l’intervention policière impossible. Les autorités sont impuissantes. Le rassemblement prévu près du lac se tiendra naturellement devant la centrale. Le soutien s’organise…

Dans la nuit du 20 au 21 alors qu’une vingtaine de personnes campaient sur place, des gros bras non identifiés agressent le campement, tirent des coups de feu et détruisent les abris de toile construits par les antinucléaires. C’est finalement le 21 à 6 heures du matin avec l’intervention des forces du progrès et de l’ordre (gendarmerie) que se termina l’opération Stop-Golfech. A partir de ce jour, la Coordination des divers groupes antinucléaires locaux prend le nom de Stop Golfech.

Le 28 avril 1991 est organisé une journée d’information et de débat contre le nucléaire au bord du lac de Saint-Nicolas-dela-Grave à 20 km de la centrale. Trois à quatre cents personnes s’y retrouvent. La coordination de ce jour réunit une trentaine d’associations. C’est à l’occasion de ce rassemblement que VSDNG publie le n° 1 de son nouveau journal d’information. Il a pour titre Stop Golfech.
De nombreuses actions suivront…

Vous pouvez ici lire le dernier numéro du journal édité par Stop Golfech.